La supervision est directement en lien avec la formation continue des psychopraticiens, des psychologues, des psychothérapeutes, comme des analystes et psychanalystes.
La supervision répond d’une obligation déontologique chez toutes les associations professionnelles.
La supervision, au-delà de son obligation déontologique, est une source principale d’hygiène pour le supervisé, en ce sens qu’il met sa pratique en observation, en travail, en exploration, afin de toujours mieux affiner sa posture, son savoir-faire, la congruence entre sa théorie et sa pratique.
Elle lui permet de ne pas faire le voyage de son métier seul, mais en restant sans cesse avec un aîné qui le questionne et le nourrit de par son expérience. À savoir que, généralement, le superviseur est lui aussi supervisé. Il s’agit donc d’une chaîne d’appartenance, de formation et de soutien.
De fait, la formation professionnelle des praticiens de la psychologie dispose de trois volets :
La supervision soutient la pensée du supervisé :
en ce sens qu’il est souhaitable et tellement agréable de pouvoir penser les situations cliniques autrement, plus largement, plus précisément, sous d’autres angles inattendus…
En effet, sous le « jeu » transféro-contre-transférentiel, le supervisé (et pas seulement lui) peut vivre différentes formes de sidération. Dans ces circonstances, il se sent démuni, vit un sentiment d’impuissance… soit il ne comprend plus bien la situation, ou encore il se perd, avec un sentiment de perdition, etc.
Démasquer les contre-transferts :
génère quasiment systématiquement une « remise en route » de la pensée du supervisé, de l’analyse ou de l’exploration en cours, de la compréhension de la situation du patient.
Pour le supervisé : peu à peu trouver son style propre :
qui ne renie en rien sa théorie, son éthique et sa déontologie, pas plus que ses aînés d’appartenance à une discipline spécifique. La culture générale pour le supervisé comme pour le superviseur, au-delà de sa propre culture d’appartenance de par ses formations, est essentielle. Il est central d’avoir un minimum de compréhension de « comment les autres regardent et pratiquent dans leur cabinet, en s’appuyant sur d’autres approches théoriques et cliniques que la mienne ».
Ce dispositif réunissant l’essentiel des interventions par lesquelles le superviseur, en situation de responsabilité vis-à-vis du supervisé, tente par son écoute, son regard, ses analyses, ses partages d’expérience, ses apports didactiques, sa réflexion partagée, ses tentatives de soutien quant à la recherche de solution, aide le supervisé à aligner, ou rendre cohérent, son ou ses référentiels théoriques avec sa pratique.
La supervision permet de rendre opérationnel l’acquis théorique du supervisé, qui, sans la supervision, et au-delà du danger pour ses patients, se trouve en situation de difficulté pour rendre ses savoirs théoriques applicables concrètement en savoir-faire pratiques.
En Gestalt-thérapie nous dirions que la supervision aide le supervisé dans le développement de la conscience réflexive lui permettant d’explorer toujours mieux le lien et la relation patient-thérapeute, avec pour finalité une posture toujours plus éthique qui peut être directive dans l’accompagnement clinique, et non finaliste si le thérapeute a construit une posture imprégnée de phénoménologie clinique.
La posture d’un Gestalt-thérapeute peut ainsi se qualifier de posture phénoménologique, ou d’une posture non finaliste, ou encore d’une posture de non-savoir, etc.
Nous considérons que tout patient en exploration de lui-même et des liens qu’il entretient au monde, est très proche d’une éducation et/ou d’une formation, une analyse didactique dirait nombre de psychanalystes.
La supervision peut alors être considérée comme une transmission théorico-clinique, avec comme effet pour le supervisé de vivre une expérience de formation autant que de soutien clinique.
Ici commence le voyage de la connaissance de soi, bien au-delà de ce que l’on sait déjà de soi…
Richard Jimenez Moreno
La supervision serait donc un espace de construction identitaire. S’appuyant sur de très anciennes traditions d’accompagnement des personnes et des groupes, elle s’inscrit dans une profonde réflexion éthique, une profonde exploration de la relation humaine, une profonde vision de notre humanisme orienté vers l’accomplissement de soi et tout autant, voire plus encore, orientée vers l’altruisme de tout comportement humain mature en ce monde.
Voici un ensemble d’objectifs, non exhaustifs, auxquels la supervision tente de répondre :
La question de l’identité du praticien émerge naturellement des lignes qui précèdent. Si le supervisé a suivi et même suit encore une psychothérapie personnelle, s’il s’est formé et bien formé à la théorie et à l’exercice de son métier, et de plus est bien ancré dans la formation en continu, s’il reçoit des patients ou des clients selon son activité professionnelle, et s’il se fait superviser par un professionnel de la supervision, dans un cadre précis, soutenu par une déontologie et un questionnement éthique exigeants, le tout suivi avec régularité dans le temps et les années, il est alors évident que cet ensemble d’apprentissages modèlent fortement la personnalité du praticien.
Dans la supervision, tous les aspects de la mosaïque identitaire sont convoqués. Il est simple d’imaginer le parcours traversé par un professionnel accompli de l’accompagnement des personnes, des groupes et des organisations.
Quel long chemin de vie, à la croisée de la croissance personnelle, de la compréhension de soi et des aspects relationnels, de la question des différences en tous genres dont celle considérable qu’est là différence interculturelle, des questions philosophiques et spirituelles, d’un apprivoisement des finitudes, etc. Quel long chemin altruiste !
Supervision en présentiel, à Valence (Drôme) ou à Chazelles-sur-Lavieu (proche Saint-Étienne et Montbrison dans la Loire).
Supervision en ligne en visioconférence par Teams, WhatsApp ou encore Zoom.
La supervision individuelle offre un espace où le praticien, guidé – questionné par un superviseur, explore sa capacité à interroger ses évidences, déconstruire ses certitudes et advenir à une présence authentique. Enracinée dans la phénoménologie clinique, elle ne considère ni le patient, ni le thérapeute, ni le superviseur comme préalablement constitués, mais comme acteur d’émergence dans une rencontre clinique. À travers une analyse existentielle, et en posture gestaltiste, cette démarche déploie les subjectivités pour structurer l’acte thérapeutique et la supervision, permettant au patient comme au thérapeute d’exister pleinement.
La supervision en groupe, ancrée dans une approche gestaltiste et phénoménologique, élargie les cadres classiques en explorant les vécus subjectifs des praticiens face à leurs patients. À travers les cas rapportés, l’accent est mis sur la description des éprouvés et leur déploiement, favorisant une advenue en présence entre thérapeute, superviseur et groupe. Cet espace sécurisé et bienveillant soutient la différentiation, la connaissance de soi et le plaisir de penser ensemble, loin de la solitude.
La supervision pour thérapeutes de couple et famille plonge dans l’immense champ des liens humains, de la fécondation à la mort, exigeant du clinicien et du superviseur une compréhension profonde des réalités sociologiques, philosophiques et existentielles. Ce cadre pédagogique éclaire les postures, les zones d’ombre et les choix d’intervention face à des couples et familles modernes – recomposées, homosexuelles, polyamoureuses, etc Elle invite à interroger nos représentations, et à élargir notre bienveillance – empathie et à accompagner les quêtes de bonheur, souvent fragiles et incertaines.
La supervision s’adapte à vos besoins, que ce soit en individuel, en groupe ou pour des thérapies de couple et famille. À travers un cadre précis, elle explore vos pratiques, vos concepts et vos relations avec vos patients. Grâce à des outils comme la retranscription et un dialogue réflexif, elle soutient votre croissance professionnelle. Découvrez les modalités pratiques et les différentes approches pour enrichir votre travail.